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Le pressoir à composer et à décomposer

Selon la tradition paysanne, le temps de la récolte était le moment le plus important de l'année : les fruits cultivés durant les diverses saisons étaient apportés aux garde-mangers et représentaient la subsistance annuelle pour toute la famille. En particulier, la récolte des olives occupe la place la plus éminente parmi les activités agricoles à Loreto Aprutino. L'huile produite sur le territoire vient, dans la plupart des cas, du cultivar autochtone droit qui représente l'une des espèces d'oliviers cultivée dans les Abruzzes. En automne, il est possible de suivre le processus de production de l'huile, de la récolte à l'embouteillage. Dans le musée de l'huile il y a un ancien pressoir de la fin de l'année 1800 où on peut voir tout l'équipement qui était utilisé pour la production de cet important aliment dans le passé. Une fois les olives écrasées et transformées en pâte à travers des meules de pierre du grand broyeur, on passe à la phase de production la plus importante, c'est-à-dire l'extraction de l'huile. Si l'huile d'olive est considérée comme un jus de fruits, la machine utilisée pour l'obtenir est un pressoir. Un grand pressoir à trois vis est gardé au centre du rez-de-chaussée du bâtiment qui, de nos jours, est devenu un musée. Les vis étaient mises en mouvement manuellement par les hommes qui, avec force, les dévissaient lentement afin d'exercer de la pression sur les scourtins imbibés de pâte d'olive et afin d'extraire du moût huileux, de l'eau de végétation et de l'huile mélangés. Ensuite ils sont séparés: l'huile est plus légère que l'eau, elle remonte à la surface !


Pour mieux comprendre le processus de production utilisé jusqu'au dernier siècle, il faudrait soit voir les machines en fonction, soit les toucher pour comprendre leur utilisation, mais de nos jours ces machines ne sont plus utilisables et on ne peut que les voir au musée. On peut résoudre ce problème en se servant des maquettes à échelle réduite composées de plusieurs parties qui peuvent être décomposées et recomposées. En analysant toutes les parties de cette maquette, en particulier du pressoir, on aperçoit qu'elles sont reconductibles à des solides géométriques: des cubes, des cônes, des sphères et des parallélépipèdes qui sont parfaitement assemblés pour produire de l'huile.


Dans le cadre du projet, les élèves ont réalisé les maquettes en carton des machines du musée; ces dernières ont été les prototypes pour la réalisation d'autres modèles en bois et en PLA. En prenant en compte l'histoire de l'huile et les différents procédés utilisés pour sa production, on peut imaginer qu'à la fois sa saveur et son odeur ont été différentes au fil du temps. À l'époque des Romains l'huile transportée dans les amphores aurait eu un goût rance, alors que l'huile pour les composés d'herbes utilisée par les moines aurait eu un mauvais goût. On n'est même pas capable d'imaginer le goût de la première huile produite en Orient par l'homme. Pour remonter aux époques les plus anciennes on ne peut que parcourir à nouveau le trajet que l'huile a accompli pendant des siècles dans les lieux de sa diffusion. On finit par arriver à notre cultivar. On peut aussi regarder et sentir la carte géographique du bassin méditerranéen où les petits modèles de vase contiennent plusieurs odeurs. Les experts-dégustateurs nous apprennent à reconnaître une huile de qualité. Cette dernière doit être, tout d'abord, dépourvue de défauts gustatifs avec un goût amer et piquant ainsi que fruité. Cette expérience gustative a été faite directement par les élèves dans un laboratoire avec l'aide d'un expert-dégustateur.


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